Généralités sur la signalisation
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Généralités sur la signalisation
GENERALITES SUR LA SIGNALISATION
Sur les lignes à doubles voies de la SNCF les trains circulent normalement à gauche, sauf dans les régions Alsace et Lorraine, où pour des raisons historiques, la circulation s'effectue à droite.
Les signaux sont implantés normalement à gauche de la voie concernée sur des mâts ou parfois au sol, ou au-dessus de la voie sur des potences. Cependant il peut arriver qu'exceptionnellement, les signaux soient implantés à droite de la voie, dans le cas par exemple d'I.P.C.S. (Installations Permanentes de contre-sens), ou quand l'implantation à gauche n'est pas possible faute de place. Ils sont alors fléchés pour indiquer la voie à laquelle ils s'adressent.
Les objectifs de la signalisation sont multiples, on peut cependant les résumer aux cinq principaux points suivants :
- permettre un espacement des circulations (pour éviter les rattrapages de trains sur une même voie).
- garantir la protection des circulations dans les établissements (croisements)
- arbitrer les circulations convergentes sur une même voie (nez à nez sur une voie unique)
- éviter les déraillements par excès de vitesse (zones à vitesse limitée, courbes)
- protéger les passages à niveau (croisements rail-route)
Notions sur les différents types de block
Les différents systèmes utilisés pour gérer les signaux sont appelés "blocks", et selon la
catégorie de ligne on utilisera l'un des trois types de blocks ci-dessous :
- Le block manuel (B.M.)
- Le block automatique à permissivité restreinte (B.A.P.R.)
- Le block automatique lumineux (B.A.L.)
Le block manuel est utilisé sur des lignes peu fréquentées, dont l'exploitation est assurée totalement manuellement. Le nombre de signaux implantés sur les voies est très réduit, les installations de commande sont simples, ce qui en fait un système économique. Cependant ce type de block ne permet pas un gros débit sur les lignes et n'est donc utilisé que sur des lignes
secondaires peu fréquentées.
Le block automatique à permissivité restreinte est utilisé sur des lignes secondaires. C'est un système automatique, mais la longueur des cantons est relativement importante (plusieurs kilomètres). Ce système présente l'avantage d'une sécurité accrue par rapport au block manuel (le risque d'erreur humaine est diminué), tout en restant économique car le nombre de signaux
implantés reste faible. De par son fonctionnement ce type de block ne permet pas des débits élevés sur une ligne. En effet le franchissement des signaux d'espacements fermés est interdit, pour éviter des marches à vue trop longues (puisque les cantons sont grands !), d'où son nom de "permissivité restreinte".
Le block automatique lumineux est utilisé sur les lignes principales. Ce système est automatique et permet un débit maximal sur une ligne, d'autre part il autorise également un espacement réduit des circulations puisque le franchissement des signaux d'espacements fermés en marche à vue est autorisé (c'est un système "permissif"). C'est le système le plus souple pour régler les circulations, mais c'est aussi le plus onéreux (installation de nombreux signaux et
postes de commande complexes).
Les différentes marches des trains
En circulation ferroviaire, il existe 4 types de marche:
- La marche à vue
- La marche en manœuvre
- La marche prudentes
- La marche normale
La marche à vue impose au mécanicien de s'avancer avec prudence, compte tenu de la partie de voie qu'il aperçoit devant lui, de manière à pouvoir s'arrêter avant une queue de train, un signal d'arrêt ou un obstacle. En outre, il ne doit pas dépasser la vitesse de 30 Km/h.
La marche en manœuvre impose au mécanicien de s'avancer avec prudence, sans dépasser la vitesse de 30 km/h et en se tenant prêt à obéir aux signaux qu'il pourrait rencontrer et d'obéir à toute injonction d'un agent de manœuvre. Lorsque le conducteur est en tête du mouvement ou refoule un véhicule, la vitesse doit être réglée en tenant compte du nombre de véhicules de la circulation, du freinage réalisé éventuellement réduit au seul freinage de l'engin moteur et du profil de la voie pour être en mesure de s'arrêter au point indiqué ou si nécessaire dans la partie de voie libre visible.
Lorsque un mécanicien circulant sur voie principale est dirigé vers une voie de manœuvre (entrée sur une voie de réception par exemple), la marche en manœuvre lui est en général commandée par la présentation une pancarte G.
La marche avec prudence impose au mécanicien de limiter sa vitesse compte tenu du motif qui lui a été indiqué (passage à niveau en raté d’ouverture, divagation de personnes ou d'animaux) sans dépasser la vitesse de 30 km/h.
Lorsqu'un train n'est ni en marche à vue, ni en marche en manœuvre et ni en marche prudente, il est en marche normale; la vitesse limite du train dépend de la section de ligne concernée, de la vitesse limite des différents éléments du convoi ainsi que de leur capacité de freinage combinée.
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